Je suis une maman arc-en-ciel mais mon expérience n'a pas été celle des arcs-en-ciel et des licornes. En fait, la situation a été sombre et orageuse et plus difficile que je n'aurais jamais pu l'imaginer et j'ai donc pensé partager mon histoire.
La semaine dernière était apparemment la #rainbowweek. Je n'en avais aucune idée, mais comme j'avais déjà planifié ce billet de blog, j'ai pensé que je le mettrais jusqu'à la fin et que je serais en retard à la mode (car, soyons honnêtes, je ne suis pas à l'heure pour quoi que ce soit depuis que j'ai eu un bébé!).
Je suis une maman arc-en-ciel mais mon expérience n'a pas été celle des arcs-en-ciel et des licornes. En fait, la situation a été sombre et orageuse et plus difficile que je n'aurais jamais pu l'imaginer et j'ai donc pensé partager mon histoire.
Comme beaucoup d'entre vous le savent, nous avons perdu notre fille à 23 semaines en décembre 2015. Nous avons ensuite conçu à nouveau assez rapidement et devions avoir un petit garçon le 22 décembre 2016. Après notre perte, je ne pensais qu'à tomber enceinte à nouveau. et avoir notre « bébé arc-en-ciel » et une fois que nous sommes tombées enceintes, l'attention s'est portée sur le franchissement de la ligne d'arrivée. Au fil de la grossesse, j'ai compté les mois, les semaines et les jours et j'avais hâte de tenir notre petit arc-en-ciel dans nos bras. J'ai imaginé ce nouveau-né doux et endormi et j'ai imaginé la joie que je ressentirais à son arrivée. D'une manière ou d'une autre, j'ai simplement supposé que parce que nous avions vécu une expérience si difficile, la vie nous jetterait un os et que nous aurions un « bébé facile » - ha ! Et pour être honnête, je n’étais mentalement pas préparé à d’autres scénarios.
Asher Owen Suni est né à 20 h 53 le 21 décembre et est sorti en criant. Littéralement – je suis presque sûr qu’il a commencé à crier avant de s’éjecter complètement de l’utérus. Cela a donné le ton pour les semaines à venir. Au cours de ses 12 premières heures de vie, il a dormi environ une demi-heure. Le deuxième jour, le festival des cris avait commencé. Au jour 10, de véritables coliques avaient envahi notre famille et nous avons commencé à essayer TOUT ce qui était possible pour les faire disparaître - gouttes Ovol, eau de râle, probiotiques, chiropracteur, trajets en voiture sans fin, toutes les manœuvres de rock/rebond, chaque enveloppement. /carrier il y a, chaque balançoire/chaise il y a. Je suis devenu névrosé à propos de ce que je mangeais et j'ai commencé à supprimer les « aliments à problèmes ». Rien n’a fait de différence.
Lorsque votre bébé crie littéralement à chaque instant de veille, cela vous arrache le cœur de la poitrine. Ajoutez à cela le manque de sommeil et c'est complètement exaspérant. Les gens diraient « la maternité n’est-elle pas ce qu’il y a de mieux ? » ou "tu n'es pas tellement amoureux ?" et je me suis retrouvé à mentir. Ce n’était pas le meilleur et à cette époque j’avais vraiment du mal à ressentir l’amour. Puis est venue la culpabilité. Je savais que je *devrais* me sentir heureuse et reconnaissante d'avoir la chance d'avoir un petit garçon en bonne santé, mais tout ce que je ressentais était de la colère, de l'amertume et de la confusion qui me faisaient me sentir comme une personne horrible.
Au bout de 6 semaines, j'étais allée dans un endroit très sombre et on m'a diagnostiqué une dépression post-partum. C'est aussi à cette époque que j'ai arrêté d'allaiter. J'ai réalisé que ma santé mentale était le facteur le plus important pour élever un enfant en bonne santé et, même si c'était une décision difficile à prendre, je peux maintenant dire avec certitude que c'était la bonne décision pour toute notre famille.
Et puis la sombre tempête commença à se dissiper. Quelque chose d'extraordinaire s'est produit : Asher a commencé à sourire. Il a commencé à avoir des moments où il était éveillé et sans pleurer. Il a commencé à interagir avec nous et il semblait en fait heureux (peut-être qu'il ne nous déteste pas après tout !).
Asher a maintenant 11 semaines et notre arc-en-ciel vient tout juste de commencer à apparaître. Il est toujours un bébé difficile et se battra chaque sieste de la journée avec acharnement, mais il passe également une grande partie de la journée à sourire, roucouler et à PROspérer et il dort comme un champion la nuit. Je n'ai plus besoin de mentir, c'est le meilleur et je l'aime tellement que je pourrais exploser.
J'étais submergé par l'amertume à propos de la façon dont se sont déroulés nos deux premiers mois et je pense que ce n'est pas grave parce que c'était vraiment brutal. Maintenant, je me contente surtout d'une légère odeur d'amertume de temps en temps (surtout quand il perd sa merde dans la voiture). Je partage mon expérience honnête parce que je sais que je ne suis pas seule et je sais aussi que ces sentiments peuvent être dangereusement dévorants.
À toutes les mamans qui traversent cette situation, sachez que ça va mieux. Je ne peux pas vous dire quand, et je détestais entendre ça quand les gens me le disaient, mais c'est le cas. Prenez soin de vous, qu'il s'agisse de pleurer un bon coup sous la douche pendant que bébé pleure (dans un endroit sûr), de demander de l'aide lorsque vous avez besoin d'une pause (même si nous savons tous à quel point cela peut être difficile) ou de demander de l'aide à votre médecin si vous vous sentez glisser dans cet endroit sombre.
Tu n'es pas seul. Tu es une bonne maman. Tu es assez.
Et aux mamans arc-en-ciel avec des bébés difficiles qui se demandent pourquoi les choses ne peuvent pas être faciles pour une fois. Vous avez déjà prouvé que vous êtes une femme forte. Vous avez ça. La vie est dure mais tu es plus dur.
<arc-en-ciel de repère>
** même s'il n'a pas vraiment été mentionné dans ce post, il est important d'ajouter que mon mari était et continue d'être mon rocher et je ne pourrais rien faire sans lui **